Projet ADEME GRAINE

Plastisol
Devenir des microplastiques dans les sols – quels indicateurs des sources, teneurs et impacts pour la qualité et la santé des sols?
2022-2025
Principal investigator:
Marie-France Dignac (INRAE, IEES)
Partners:
iEES (Cornelia Rumpel, Philippe Biron, Gabin Colombini)
Ecosys/INRAE (Isabelle Lamy)
LEM/CNRS (Agnès Richaume, Amélie Cantarel, Alessandro Florio)
LSE/Université de Lorraine (Françoise Watteau)
LBE/INRAE (Dominique Patureau)
IFPEN (Noalwenn Sallee)
Chrono-Environnement/Université de Bourgogne (Frédéric Gimbert)
Infosols Orléans/INRAE (Antonio Bispo)
Objectives
Les plastiques présents dans les déchets et les eaux usées subissent des dégradations physiques et biologiques dans les filières de traitement. Les produits résiduaires organiques (PRO) issus de ces traitements (composts, digestats, boues chaulées, séchées…), peuvent contenir des microplastiques (MP) non détectables formés au cours de ces procédés. L’épandage de ces produits conduit depuis des décennies à une contamination des sols par des éléments microscopiques difficiles à détecter et dont l’impact sur la vie et le fonctionnement biologique des sols est inconnu.
L’objectif du projet Plastisol est de développer des indicateurs de la présence de MP dans les sols en considérant à la fois leur provenance et les transformations des MP en amont mais aussi leurs impacts sur la vie du sol. Pour développer des méthodes de détection pertinentes, des MP seront suivis dans les procédés de traitement des PRO jusqu’aux sols, où leurs impacts sur les végétaux, les organismes vivants et les microorganismes impliqués dans des fonctions essentielles pour la qualité et la santé des sols seront évalués.
Le projet comprend trois volets :
a. Production de MP dans des filières contrôlées de traitement de déchets pour connaître l’impact des procédés de traitement sur la formation et les transformations des MP et faciliter ainsi leur détection dans les sols.
b. Développement et comparaison de méthodes pour la détection et la caractérisation des MP dans les PRO et les sols combinant la séparation de fractions (densimétriques/ granulométriques) à des méthodes de pointe complémentaires (pyrolyse, Rock-Eval®, MIRS, FTIR, MET).
c. Évaluation de l’écotoxicité des MP détectés par les méthodes développées et de leur impact sur le fonctionnement d’un sol à différentes échelles biologiques. Il s’agira d’appréhender les verrous scientifiques et techniques liés d’une part à la détection des MP dans les tissus des organismes vivants et d’autre part à la définition d’indicateurs du fonctionnement (micro)biologique du sol permettant d’apprécier la qualité et la santé des sols.
L’objectif des partenaires réunis dans Plastisol est aussi d’initier un consortium de recherche capable de détecter et quantifier les MP, de suivre leur devenir dans la chaîne allant de la production des PRO à leur épandage aux sols et d’évaluer leurs impacts sur le fonctionnement biologique du continuum microorganismes–macrofaune des sols–plantes.
Au-delà des aspects fondamentaux adressés par le projet, les résultats contribueront à améliorer notre connaissance des niveaux de contamination en MP des PRO et des sols. Grâce à la diffusion des avancées du projet vers les décideurs et les associations, ce projet pourra aussi aider à la mise en œuvre de politiques de gestion pour limiter la diffusion des MP dans l’environnement.
Organisation of the project


Research output sur Research Gate
WorkpackgesConceptual framework